Fin de l’hiver au jardin
C’est difficile pour moi de rester à Paris en attendant de pouvoir continuer les travaux dans ma campagne ! Même quand les prévisions météo sont favorables, il est quasiment impossible de travailler à l’intérieur de la grange, celle-ci ne se réchauffant pas ! Je dois donc me contenter de travailler à l’extérieur et pour cela, il faut éviter la pluie et bénéficier d’une température clémente.
C’est dans ces conditions que j’ai pu me rendre sur place quelques jours en février et mars, et avancer le « jardin ».
L’une des expériences que je voulais tenter (j’en ai un plein cahier !) était la fameuse « tour à patates ». Et justement, j’avais un petit sac de patates germées, alors pourquoi pas ? Quand aux planches et bois divers, je n’en manque pas non plus.
Quatre piquets fichés en terre, les planches vissées dessus, le tout rempli d’une bonne couche de feuilles mortes puis de terre et les patates germées plantées dedans.
Le principe est de recouvrir de terre au fur et à mesure que la plante pousse, en rajoutant au besoin des planches. Pour faire la récolte, on démonte les planches, pas besoin de creuser la terre… J’en ai même vu qui démontent d’abord les planches du bas, grattent pour en retirer les pommes de terre, et replacent terre et planches. On verra ce que ça donne, j’ai utilisé ici une dizaine de pommes de terre qui de toutes façons étaient bonnes à jeter. À suivre !
Je laisse pour plus tard (trop de boulot…) le tas de gravats qui se trouve en face de la porte et je vais m’attaquer à l’espace qui se touve juste derrière. Il s’agit de débroussailler, nettoyer le terrain et l'aplanir du mieux possible.
Dès que les ronces et les orties sont enlevées, on voit que le sol est très inégal, creusé de profonds sillons (traces d'engins agricoles) et garni de monticules...
...qui recèlent un tas de débris divers de construction : pierres, poteaux, poutres, bidons, débris de construction et de machines agricoles, ferrailles, etc. tant en surface,
Au fur et à mesure de l'extraction des débris, je trie; le bois en tas, les pierres mises de côté pour plus tard (combler, faire des murets), élimination des ronces et des racines (au feu), et les autres saletés destinées à la déchetterie.
On m’a soufflé l’idée qu’il aurait été plus simple (?) de faire passer une pelle mécanique pour arracher et aplanir tout ça, mais en le faisant moi-même, je débarrasse totalement et proprement mon terrain.
La terre qui recouvre le bois en décomposition est d’excellente qualité, elle me servira pour mes plantations.
Un coup de tronçonneuse, et ça fait tout de suite plus propre ! Il reste tous les débris de bois à moitié pourris, qui pourront me servir à tapisser le fond de mes futures planches de plantation.
Vu d’en bas, on voit bien l’avancée des travaux. Je viens juste de faire mes premières plantations : six arbres fruitiers pour commencer (2 poires, 2 pommes, 1 prune, 1 cerise), placés un peu au pif, mais j'ai fait suivant la place disponible.
Ma voisine Susan m'a également apporté des plants de fraises (des stolons repiqués dans des godets), et je les ai installé sur une petite planche, dressée en vitesse le long de la clôture. Je les repiquerai certainement plus tard dans un endroit plus facile d’accès.
Maintenant que le terrain est dégagé, j’ai pu monter mon premier « carré potager » avec quelques planches de récup’. Il est un peu de travers, je ferai mieux pour les autres !
J’ai trouvé une scierie/exploitation forestière à proximité. Plutôt que de continuer à utiliser des bois de récupération, je ferai mes prochains bacs sur mesure en faisant débiter mon bois. À venir !
Ces quelques jours passés sur place auront été assez productifs. Qu’on en juge :
Pour terminer, avant de partir, le dernier jour a été consacré à faire mes premiers semis-bouteille.
Je ne sais pas s’ils vont résister correctement aux températures assez basses des nuits creusoises, mais je les ai protégé du mieux que j’ai pu. On verra bien…
J’ai quand même hâte de retourner sur place et de pouvoir enfin continuer à travailler à l’intérieur. Ça sera pour la prochaine fois, peut-être, dès que les conditions météo seront favorables…
À suivre,