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La grange de Lavaud

Une première pièce (presque) terminée…

4 Novembre 2014, 16:06pm

Publié par Alynpier

La « chambre d’été » ne passera pas l’hiver ! Pas plus que mon installation provisoire à cet endroit, à cause des courants d’air et de la poussière qui tombe d’en haut et des murs…

1/ le plafond

La toiture a déjà été refaite, et bien que très « bricolo », elle est cependant suffisante pour protéger de la pluie (il n’y a pas de fuites) et nécessite seulement d’être terminée intérieurement avec un peu d’isolation et la mise en place d’un plafond, destiné entre autres à assurer la jonction entre les murs et la toiture, afin d’éviter les courants d’air.

On se doute bien que l'air passe; l'air chaud en été, ça va, mais l'air froid en hiver...

On se doute bien que l'air passe; l'air chaud en été, ça va, mais l'air froid en hiver...

2/ les murs

La terre et l’enduit/terre qui sert de ciment aux pierres a une très forte tendance à se désagréger au moindre toucher et à tomber régulièrement, provoquant une poussière insupportable. Il faut que je trouve une solution pour stabiliser la surface des murs, tout en en gardant l’aspect « mur en pierres ». De plus, j’ai envie d’avoir en fin de compte quelque chose qui fasse propre et donc, en gros, du blanc.
Assez dégradés quand même, les murs présentent d’innombrables trous qu’il faudra d’abord reboucher. Par exemple, aux endroits où les poutres ont été enlevées dans le mur de la grange, ce sont des trous béants faciles à combler.

Une première pièce (presque) terminée…
Une première pièce (presque) terminée…

Par contre, de l’autre côté, celles-ci arrivaient au niveau de l’arase du mur soutenant les chevrons de la toiture, et, en les enlevant, c’est toute une partie du mur qui s’est écroulée.

Dès qu’on touche à une pierre, elle se détache ! Et si on ne s’arrête pas à temps, c’est en fin de compte tout le mur qu’on va démonter.

Dès qu’on touche à une pierre, elle se détache ! Et si on ne s’arrête pas à temps, c’est en fin de compte tout le mur qu’on va démonter.

3/ le plancher

Sa mise en place avait été assez simple, en tenant compte du niveau désiré par rapport à celui (final) qui sera celui de la partie habitation. Il est pour l’heure composé de plaques OSB et recevra en dernier lieu un plancher en pin. Il reste cependant à intégrer les prises électriques.

Une première pièce (presque) terminée…
Une première pièce (presque) terminée…

Maçonnerie, c’est parti !

Je commence par l’arase du mur sud. Je vais utiliser de la chaux, très diluée, et la couler dans les trous. Très liquide, elle s’insinue partout, et avec des pierres et des cailloux, j’arrive à remplir comme il le faut.

Je comble évidemment l’interstice entre le haut du mur et la panne sablière.
Je comble évidemment l’interstice entre le haut du mur et la panne sablière.

Je comble évidemment l’interstice entre le haut du mur et la panne sablière.

Cette partie de mur n’a pas vocation à soutenir quoi que ce soit, donc je ne fais que du rebouchage. Dans le même temps, je mets en place de la laine de verre entre les chevrons.

De ce côté, il n’y a donc plus de courants d’air…

De ce côté, il n’y a donc plus de courants d’air…

Pour terminer le plafond, je vais installer du lambris, directement sur les chevrons.

Une première pièce (presque) terminée…

Sur ces mêmes chevrons, je vais fixer des tasseaux verticaux et continuer le lambris vers le bas, jusqu’à rejoindre le haut du mur.

Une première pièce (presque) terminée…

Après, il reste à combler l’espace restant avec de la maçonnerie.

Une première pièce (presque) terminée…
Une première pièce (presque) terminée…

Au dessus de la panne intermédiaire, je décide de prolonger horizontalement le plafond. En effet, celui-ci continue à environ 45° jusqu’à rejoindre le mur, et je n’ai pas besoin de cet espace (ni d’avoir à le chauffer, d’ailleurs).

Une première pièce (presque) terminée…

Je vais donc mettre en place un faux plafond, toujours à l’aide de mes tasseaux 40 x 40, jusqu’au niveau du linteau de l’ouverture.

Une première pièce (presque) terminée…

Je termine avec du lambris, et j’en profite pour installer un câble électrique (qui redescend danns le coin du mur), qui me servira pour l’éclairage de la pièce.

Une première pièce (presque) terminée…

Stabilisation des murs

Après avoir essayé différents produits et autant de méthodes diverses pour reboucher les murs tout en en stabilisant la surface, j’ai fini par trouver une solution qui me convient : une sorte de badigeon de chaux assez liquide (1 vol. de chaux pour 3/4 vol. eau), passée sur le mur à l’aide d’une brosse moyenne. L’accroche est parfaite autant sur la pierre, la terre, le ciment, le bois ou tout autre produit utilisé pour le rebouchage, et la prise est rapide, permettant de lisser le produit pour obtenir le rendu souhaité.

Une première pièce (presque) terminée…
Je vais appliquer ce produit sur tous les murs, et ça prendra pas mal de temps…

Je vais appliquer ce produit sur tous les murs, et ça prendra pas mal de temps…

Je trouve la chaux un peu « grise »; pour parfaire le rendu, je vais terminer avec une peinture « Murs et Plafonds, acrylique mat intérieur blanc », d’un prix dérisoire et qui me donne entièrement satisfaction. D’abord, c’est vraiment blanc, ensuite elle est un peu épaisse et finit de combler les trous laissés par le passage de la chaux. A l’arrivée, le résultat est parfait, dans le sens où c’est exactement ce que je voulais obtenir.

Une fois la "bonne" procédure mise au point, il n'y a plus qu'à s'attaquer aux autres murs.

Une fois la "bonne" procédure mise au point, il n'y a plus qu'à s'attaquer aux autres murs.

Un gros trou et une saignée à reboucher.Un gros trou et une saignée à reboucher.
Un gros trou et une saignée à reboucher.

Un gros trou et une saignée à reboucher.

Ça a l'air facile (ça l'est), mais c'est long.Ça a l'air facile (ça l'est), mais c'est long.
Ça a l'air facile (ça l'est), mais c'est long.

Ça a l'air facile (ça l'est), mais c'est long.

Une première pièce (presque) terminée…
Une première pièce (presque) terminée…
Une première pièce (presque) terminée…

Le lambris du plafond a été lasuré (chêne clair), et ça renforce la « chaleur » de cette pièce. Les murs blancs ont gardé leur aspect « mur de pierres », mais le traitement de surface permet de ne plus avoir de poussière. Il me reste à terminer l’entrée (il y a là aussi pas mal de gros trous à reboucher), et à poser une porte. Puis poser le parquet et les plinthes et réaliser l’ameublement, en bois et sur mesure bien sûr.

Hors d’eau, hors d’air et hors poussière, ce sera bientôt une pièce à vivre, même en hiver avec un petit radiateur électrique...

Maintenant…
Maintenant…

Maintenant…

Avant…

Avant…

Les produits utilisés

Cette petite parenthèse en ce qui concerne les produits que j’ai utilisé. En gros, tout ce qui m’est tombé sous la main ! Des pierres (je n’en manque pas), des cailloux (y en a plein le jardin), du ciment, du sable, de la chaux, mais aussi du plâtre et du mortier adhésif dont le plus connu est sûrement le MAP (Mortier Adhésif Placoplâtre). Avec un mélange 50/50 de MAP et de sable tamisé et pas trop d’eau, on obtient une pâte onctueuse facile à travailler (nettement plus que le plâtre), à prise assez rapide (quelques heures), à fort pouvoir adhésif sur tous matériaux, et une fois sèche, très solide et très dure. Sans sable, le MAP est un produit très lisse, dont je me suis servi entre autres pour le rebouchage des petits trous. Je m’en sers également pour coller des chevrons de bois sur mes murs en pierre. C’est ainsi que je suis en train de faire l’encadrement de la porte, et je vous prie de croire que ça tient !

Pour couvrir le mur, j’ai utilisé de la chaux. Le premier sac que j’avais était de la 3,5 et le second de la 5; pour ce que j’en ai fait, je n’ai pas vu de différence. Diluée à environ 1 litre de chaux pour 3/4 de litre d’eau, on obtient un mélange assez liquide que j’ai passé sur les murs à l’aide d’une brosse plate moyenne (50) à poils nylon. En humidifiant le mur avant application, on évite la prise quasi-instantanée de la chaux (par absorbsion de l’eau par le mur sec); celle-ci durcit alors progressivement (mais ça reste rapide) en passant par un stade pâteux qui facilite son application en permettant le rebouchage des interstices entre les pierres et le produit de maçonnerie (terre, chaux, ciment, plâtre, etc). C’est parfait pour ce que je voulais faire. J'ai essayé d'utiliser une crépinette (pistolet à crépir) pneumatique, mais le résultat a été décevant, le mur étant trop dégradé.

La peinture « Murs et Plafonds, acrylique mat intérieur blanc » (9,90 € les 10 l chez Brico Leclerc) est elle aussi légèrement pâteuse; elle s’applique facilement sur la chaux et contribue également au lissage du mur en continuant de combler les petits creux.

A l’arrivée, le mur n’est pas plan, puisqu’il conserve son aspect « mur de pierres », mais il est somme toute assez lisse et semble surtout parfaitement sain.
Reste maintenant à savoir si ça va tenir… A suivre !

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G
Whaoouu ! Bravo l'ami<br /> Pas évident car dès le départ car tu m'avais exposé les difficultés qui allaient se présenter à toi.<br /> Tu as bien œuvré..! et le résultat est bien là<br /> Un petit coin bien douillet pour te réchauffer et reposer cet hiver, tu apprécieras je suppose ;)<br /> Super !!<br /> Gérard
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T
Bravo , et superbe !<br /> L’enchaînement des photos est en plus très sympa à suivre
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F
Super boulot, Bravo chef !<br /> Bises.
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T
et toi aussi , bises !